La maladie d’Alzheimer peut elle se transmettre de personne à personne ? C’est ce que laisse penser un article paru dans la revue Nature du 10 septembre. Des lésions à type d’angiopathies cérébrales amyloïdes qui signent la maladie d’Alzheimer ont été retrouvées à l’autopsie sur huit patients décédés relativement jeunes (entre 36 et 51 ans) de la maladie de Creuzfeldt-Jakob.
Les huit personnes étudiées avaient été contaminées par des prions anormaux, à la suite de traitements sous forme d’injections d’hormone de croissance issues d’extraits d’hypophyses humaines contaminées. Ils n’avaient développés de leur vivant aucun symptôme de la maladie d’Alzheimer et n’avaient pas non plus à l’autopsie l’accumulation de protéine Tau, signant également l’Alzheimer.
Cette étude suggère que « le peptide beta-amyloïde, peut potentiellement être transmis via certaines procédures médicales », selon Nature. En effet, dans ce cas, la préparation d’hormone de croissance injectées à ces patients était non seulement contaminée par des prions, mais aussi par des grains de peptide bêta-amyloïde, soulignent les auteurs.
Cependant, ils tempèrent le constat. « Cette observation de transmission est survenue dans un contexte totalement inhabituel par l’injection de substance extraite de cerveaux de cadavres humains, ce qui aujourd’hui ne se fait plus. Aucun élément ne permet de conclure que cette situation puisse se reproduire dans des circonstances de la vie quotidienne ».
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