Covid-19 : l'OMS déclare manquer de preuves pour recommander les vaccins bivalents

Après que l'Agence européenne des médicaments (EMA) puis que la Haute Autorité de santé (HAS) se soient prononcées il y a quelques semaines en faveur des vaccins adaptés à Omicron dans le cadre de la campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis le 11 octobre un avis différent sur l'usage de ces vaccins bivalents, disponibles depuis peu.

Données disponibles insuffisantes

Un communiqué du groupe d'experts de l'OMS - le Strategic Advisory Group of Experts on Immunization (SAGE) - indique en effet que « les données actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour soutenir l'émission d'une recommandation en faveur des rappels contenant des variants bivalents, en comparaison aux vaccins élaborés à partir du virus originel ». 

Alors que quatre vaccins à ARNm contenant les sous-variants d'Omicron BA.1 ou BA.4/5 en combinaison avec le virus originel ont été autorisés pour une utilisation en rappel, ces vaccins n'offriraient qu'un « avantage supplémentaire infime », juge le groupe d'experts. Pour le secrétaire exécutif du SAGE, Joachim Hombach : « c'est un effet relativement modeste que nous pouvons constater en laboratoire ». Avant d'ajouter : « étant donné que nos recommandations doivent être vraiment fondées sur des preuves, nous ne pouvons pas émettre de déclaration en faveur de ces vaccins ».

Le plus important reste d'effectuer les rappels

Pour le SAGE le plus important est avant tout de recevoir un rappel de vaccination contre le Covid-19 : « la vaccination de rappel 4 à 6 mois après la dernière dose offre une meilleure protection contre le SARS-CoV-2 actuellement en circulation. L'essentiel est de disposer de cette dose de rappel, qu'il s'agisse d'un vaccin monovalent ou bivalent ».

Au 2 octobre, plus de 615 millions de cas confirmés de Covid-19 et plus de 6,5 millions de décès ont été signalés à l'OMS dans le monde.

(Avec l'AFP)