CREDIT appuie l’intérêt du bon contrôle glycémique sur la macro-angiopathie

Publié le 17/04/2015
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : SPL/PHANIE

Trois ans après une première version, une mise à jour des guidelines sur la gestion de l’hyperglycémie dans le diabète de type 2 par l’American Diabetes Association et l’Européen Association for the study of Diabetes a été publiée début 2015. Présentée lors du congrès de la SFD, la nouvelle feuille de route revient avant tout sur le message principal de 2012 qui a pu être mal interprété. À savoir : la personnalisation de la cible glycémique en fonction des comorbidités qui ne doit pas être confondue avec un certain laxisme dans le contrôle de l’Hba1c et des valeurs inférieures à 7 % restent la règle. En effet, l’impact de l’équilibre glycémique sur les complications microangiopathiques (néphropathie, rétinopathie, neuropathie) est incontesté. Et si la polémique vis-à-vis de la macroangiopathie continue, malgré l’existence de nombreuses preuves indirectes, l’essai observationnel CREDIT, présenté à la SFD 2015 par son principal auteur, le Pr Beverly Balkau (Inserm U1018, Univ. Paris-Sud) apporte sa pierre à l’édifice. Ce travail confirme l’intérêt d’un bon contrôle glycémique pour réduire les événements cardiovasculaires (CV) et la mortalité. Près de 3 000 diabétiques de type 2 insulinés ont été suivis pendant quatre ans en Europe, Amérique du nord et Asie. Un mauvais contrôle glycémique augmentait la survenue de l’ensemble des événements cardiovasculaires (infarctus et AVC non mortels, décès CV) de 25 %. « Le fait que ces résultats aient été obtenus dans une large cohorte de diabétiques de type 2 tout-venant, suivis dans leur vie quotidienne, est un argument supplémentaire du bénéfice d’un contrôle glycémique à un niveau raisonnable », estime le Pr Balkau.


Source : lequotidiendumedecin.fr