En Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine, les pharmaciens autorisés à vacciner contre la grippe

Publié le 12/05/2017
Pierre Chausson

Pierre Chausson
Crédit photo : GARO/PHANIE

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Crédit photo : GARO/PHANIE

C'est parti pour trois ans ! Les pharmaciens des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine sont autorisés à titre expérimental à procéder à des vaccinations contre la grippe. La mesure, inscrite dans un arrêté et issue de la dernière loi de financement de la Sécurité sociale, permet aux pharmaciens attestant d'une formation, de vacciner contre la grippe saisonnière les adultes à l'exception des femmes enceintes et des personnes qui n'ont jamais été vaccinées. "Les personnes à risque particulier (réaction allergique à une vaccination antérieure, traitements anti-coagulants...) identifiées par le pharmacien lors de l'entretien pré-vaccinal doivent également être orientées vers le médecin traitant", ajoute le texte.

Le professionnel doit recueillir le consentement par écrit du patient et informer le médecin traitant de ce dernier de son acte. Il percevra 4,50 euros par personne vaccinée dès lors que celle-ci bénéficie d'une prescription vaccinale et 6,30 euros dans le cas où le patient présente un bon de prise en charge adressé par sa caisse. Une somme forfaitaire de 100 euros sera également versée à l'officinal à partir de cinq vaccinations.

Les intéressés sont ravis, mais un peu déçus quand même. Dans un communiqué, Ordre et syndicats de pharmaciens se félicitent de "cette avancée majeure pour la santé publique", mais regrettent que l'expérimentation ne vise pas "tous les adultes". Ils demandent également "l'élargissement du nombre des régions expérimentatrices", ainsi que "l'extension de la population cible".

Cette expérimentation est en effet un compromis. Initialement, le droit de vacciner pour les pharmaciens devait être permanent et moins limité géographiquement. La mesure continue néanmoins de susciter la réticence des syndicats de médecins et infirmiers libéraux, ces derniers craignant notamment un "démantèlement de leurs compétences".


Source : lequotidiendumedecin.fr