Plusieurs sociétés savantes ont invité mercredi les femmes enceintes à se faire vacciner contre la grippe saisonnière. "La grippe est le plus souvent grave lorsqu'elle survient chez la femme enceinte", rappellent la Société de Pathologie infectieuse de langue française, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français ainsi que le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes.
Les hospitalisations, dans le cas des femmes enceintes, sont "jusqu'à sept fois plus fréquentes que dans une population du même âge, en particulier du fait de la survenue de complications respiratoires et/ou cardiaques", rappellent ces institutions dans un communiqué commun. Et de mentionner qu'entre 30 et 60 femmes enceintes sont hospitalisées chaque année dans des services de réanimation pour des grippes graves, alors que les études montrent que la vaccination pendant la grossesse est efficace et permet d'éviter environ 50 % des cas.
Gynécologues, infectiologues et sages-femmes arguent aussi que la vaccination permet également de protéger l'enfant à naître "pendant les mois durant lesquels il est le plus fragile" grâce aux anticorps fabriqués par la mère. Chaque année, plus d’une vingtaine de nourrissons de moins de 6 mois est ainsi pris en charge en réanimation en France. De plus, le vaccin antigrippal ne peut pas être administré avant l’âge de 6 mois.
Les femmes enceintes doivent dès lors se faire vacciner, "quel que soit le terme de la grossesse, avant le début de l'épidémie grippale", selon les sociétés savantes Et d'insister sur son innocuité : le vaccin antigrippal peut être utilisé "sans risque en cours de grossesse". Le risque dans la population générale "est tellement faible (1 cas de syndrome de Guillain-Barré par million de personnes vaccinées) qu'il n'a pas pu être observé chez la femme enceinte", ajoutent-elles.
Global Burden of Diseases : l’allongement de l’espérance de vie au défi des maladies métaboliques
Le sémaglutide efficace à 4 ans chez les adultes en surpoids ou obèses
Cardiomyopathie hypertrophique obstructive : l’aficamten fait ses preuves
Pollution de l’air : des modifications épigénétiques du placenta différentes selon le sexe du fœtus