Grippe : une surmortalité supérieure à celle de l'épidémie de 2015

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Publié le 22/02/2017
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Crédit photo : SPL/PHANIE

L’excès de mortalité toutes causes confondues est estimé à 19 400 décès depuis le début de l’épidémie, selon le dernier bulletin de Santé publique France. Une surmortalité supérieure à celle de la dernière grande épidémie de 2014-2015 où l’on avait dénombré 18 300 décès en excès. D’autre part, les dernières données confirment la fin de cette épidémie particulièrement meurtrière pour les personnes âgées.

La fin de l'épidémie

Selon Santé publique France, la plupart des régions sont passées en phase post-épidémique à l’exception des Haut de France. L’Occitanie, quant à elle, a déclaré sa sortie de l’épidémie.

Cette semaine le Réseau Sentinelles a évalué le taux de consultations pour syndrome grippal à 102/100 000 habitants. Le taux de consultations de SOS Médecins est de 5 %. De même, le réseau Oscour® a rapporté 1 245 passages pour grippe dont 188 hospitalisations. Ainsi, même si le nombre de passage continue de diminuer, la proportion d’hospitalisations parmi ces passages demeure élevée. Par ailleurs, depuis le 1er novembre, 1334 cas graves ont été signalés, la plupart étant des seniors (67 %) âgés de 65 ans et plus. La grande majorité d’entre eux (92 %) présentaient des facteurs de risques et 47 % n’étaient pas vaccinés. Parmi ceux admis en réanimation, 196 sont à présent décédés dont 75 % avaient 65 ans et plus.

Une efficacité vaccinale faible dans les groupes à risques

Aussi, si on regarde au niveau des collectivités pour personnes âgées, on compte 1 790 foyers d’infections respiratoires aiguës, la plupart ayant débuté pendant l’épidémie dont 45 % sont attribués au virus. Les taux d’attaques évalués à 29 % et la létalité (3 %) s’avèrent proches des valeurs observées en 2014-2015.

Alors que 46 % des personnes à risque étaient vaccinées cette année, l’efficacité du vaccin aurait été modérée contre le virus de type A H3N2 chez la population générale (38 %) et faible chez les groupes à risques (26 %) selon les résultats préliminaires de l’étude européenne I-Move. Elle est même estimée à seulement 23 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Ainsi, une surmortalité a été constatée dans toute l’Europe mais plus particulièrement en France, en Grèce, en Italie, au Portugal et aussi en Espagne. Néanmoins, l’excès de mortalité observée est en diminution dans ces pays depuis mi-janvier.


Source : lequotidiendumedecin.fr