Les résultats d'une enquête nationale périnatale réalisée en 2016, auprès de 12 330 femmes révèlent qu'1,8 % d'entre elles ont subi des violences physiques au cours de leur grossesse. Cette étude publiée dans Maternal and Child Health Journal a été conduite par une équipe mixte INSERM/Université de Paris au sein du Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress).
Cette enquête montre que la fréquence des violences faites à ces femmes est plus importante dans les ménages à faibles revenus (moins de 3 000 euros par mois), ayant recours aux aides de la couverture santé par l’État et chez les couples ne cohabitant pas. La violence physique était plus fréquente dans le cas d'antécédents d'avortement provoqué ou de consommation de cannabis pendant la grossesse. Par ailleurs, « 62 % des femmes ayant subi des abus physiques ont affirmé avoir été en situation de détresse psychologique pendant la grossesse, contre 24 % pour les autres femmes ».
Le communiqué de l'Inserm conclut sur l'importance d'identifier les situations à risque : « une meilleure connaissance des facteurs associés aux situations de violences et la mise en évidence des complications pour la mère et pour l’enfant devraient aider les professionnels de santé à développer des stratégies préventives ou de protection et les conduire à évoquer cette question lors des consultations anténatales ». En effet, le risque d'accouchement prématuré spontané et de transfert du nouveau-né dans une unité de soins intensifs néonatals était significativement plus élevé chez les femmes victimes de violence physique pendant la grossesse que chez les autres femmes.
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