Après plus d'un an de polémique, la Haute autorité de santé (HAS) présentera vendredi son avis définitif « sur l'intérêt de maintenir le remboursement des médicaments homéopathiques ». Sauf surprise, la HAS devrait suivre le projet d'avis rendu début juin, favorable au déremboursement.
Ce lundi, le SML, qui avait déjà défendu les homéopathes lors de son Congrès d'Opio (Alpes-Maritimes), a publié un communiqué commun avec le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) pour réclamer le maintien du remboursement des médicaments homéopathiques par l'Assurance maladie.
Les organisations présidées par les Drs Philippe Vermesch et Charles Bentz, déplorent une nouvelle fois la « polémique haineuse » née d’une tribune parue en mars 2018. Elle témoigne selon eux « d’une époque où quelques individus profitent des réseaux sociaux pour répandre des contre-vérités et susciter l’angoisse chez les patients ». « Le même mécanisme s’applique d’ailleurs à la vaccination », lancent le SML et le SNMHF.
« D'abord des médecins »
Dans ce communiqué, les deux syndicats réaffirment que « l’homéopathie ne se substitue pas aux autres thérapeutiques », réfutent la thèse selon laquelle « le déremboursement de l’homéopathie permettrait de financer les médicaments innovants » et soulignent que l'homéopathie peut être une « vraie alternative » à la médecine conventionnelle pour les femmes enceintes ou les sportifs de haut niveau.
Pour le SML et le SNMHF, le « déremboursement brutal » des médicaments homéopathiques risquerait « d’entraîner un déport de la consommation vers des médicaments plus lourds présentant des risques iatrogéniques plus élevés, engendrant mécaniquement de nouvelles dépenses pour l’Assurance maladie » et favoriserait « le recours des patients à des "thérapeutes non-médecins" ».
« Les médecins homéopathes sont d’abord des médecins ; ils ont suivi une formation diplômante en homéopathie en parallèle ou à l’issue de leur cursus en médecine », soulignent également les deux organisations.
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