La consommation d'antibiotiques avait augmenté depuis 10 ans en médecine de ville mais les résultats sont en amélioration depuis 2017. En effet l'an dernier, elle est passée de 29,2 doses pour 1 000 habitants et par jour, contre 30,3 doses l'année précédente. D'après les données de l'Assurance maladie, en 2017, on a enregistré une diminution de 3,4 prescriptions pour 100 patients comparée à 2016, ce qui représente 777 000 prescriptions évitées.
Baisse des antibiotiques sources de résistance
L'autre bonne nouvelle est que cette baisse concerne surtout les antibiothérapies sources de résistance, c'est-à-dire l'association amoxicilline - acide clavulanique, les céphalosporines de 3e et 4e générations, et les fluoroquinolones. 340 000 prescriptions de ce type ont pu être évitées, c'est-à-dire une baisse de 3,7 prescriptions pour 100 patients par rapport à 2016.
Concernant les enfants, des efforts importants ont aussi été objectivés du côté des médecins généralistes et pédiatres. Les prescriptions de céphalosporine de 3e et 4e générations ont sensiblement marqué le pas : avec moins 7 prescriptions pour 100 enfants de moins de 4 ans ; et moins 3,5 prescriptions pour 100 enfants de 4 à 15 ans par rapport à 2016.
Troisième édition
Ces données émanent de la 3e édition de la synthèse annuelle sur la consommation d'antibiotiques et l'antibiorésistance en France, document réalisé avec les concours de Santé publique France, l'Assurance maladie, l'Anses, l'ANSM et l'Unité de recherche Inserm U1092. Pour la première fois, cette édition associe des données de santé humaine, animale, environnementale, cette synthèse s'inscrit dans la démarche One Health recommandée pat l'OMS.
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