Continuum est une start-up qui propose un accompagnement et un suivi via la télésurveillance pour améliorer la gestion des traitements cancéreux par thérapie orale et/ou par immunothérapie à domicile, selon une session des RCFR consacrée aux expérimentations menées en cancérologie. Plusieurs modalités permettent un suivi personnalisé des patients, parmi lesquelles l'auto-évalution par le patient lui-même, l'hétéroévaluation par un pharmacien d'officine via des entretiens et l'hétéroévaluation par une infirmière libérale via des visites à domicile. Cette continuité thérapeutique (hôpital/ville/domicile) doit permettre d'instaurer une relation de confiance entre le patient et ses professionnels de santé de proximité. Quels sont les résultats de son application Ako@dom Picto ? Plus de 350 patients sont accompagnés à travers 14 établissements pour un budget total de 800 000 euros qui inclut l'amorçage du dispositif et le parcours. Moins de 4 % d'événéments indésirables de grade 3 et 4 et moins de 1 % de mauvaise observance ont été reportés. Avec des notes de 8 à 10, les patients sont satisfaits à 99 % des performances de l'appli. Cette dernière est financée à hauteur de 10 % par quatre laboratoires, Lilly, Novartis, Takeda et Pfizer. Elle est implantée dans la région Grand Est, dont principalement à l'Institut Godinot (123 patients, dont 40 rentrent dans le dispositif de l'article 51). Ces chiffres couvrent la période du 1er décembre 2021 au 31 octobre 2022. Entamée mi-décembre 2021, cette expérimentation doit durer trois ans, et sera généralisée en cas de succès. Selon Christelle Jouannaud, oncologue médicale à l'Institut Godinot, la balance des avantages est plus lourde que celle des inconvénients. Parmi les premiers, on retrouve le fait que cela s'inscrive dans les pratiques, l'adhésion, la sécurisation des parcours, l'acceptation des patients et leur satisfaction. Parmi les seconds, c'est une charge de travail importante pour les pharmaciens hospitaliers.
Voir notre brève sur cette appli en décembre 2020.
Grève des cliniques, l’hôpital public débordé en juin ? Les syndicats de PH entre inquiétude et fatalisme
Risque cardiovasculaire : quand la colère échauffe le cœur
Les risques liés à l’alcool toujours sous-estimés, Santé publique France réaffirme l’intérêt des campagnes grand public
Bronchiolite à VRS : deux études confirment l’efficacité du nirsévimab sur la réduction des hospitalisations et des cas sévères