Fort de résultats financiers solides avec une marge opérationnelle courante de 22,3 %, Marc de Garidel, à la tête d’Ipsen, vient d’annoncer la signature d’un accord de licence avec le laboratoire américain Exelixis pour le Cabozantinib. Le développement et la commercialisation hors États-Unis, Canada et Japon de cet inhibiteur des tyrosines kinases serait prometteur suite aux résultats positifs de l’étude pivotale de phase III, METEOR dans le cancer du rein avancé. Il s’est révélé supérieur à l’everolimus tant sur le critère principal de la survie sans progression que sur la survie globale et le taux de réponse objective. En Europe, le dossier d’autorisation de mise sur le marché bénéficie d’une procédure d’évaluation accélérée. Evalué par les dirigeants d’Ipsen comme « best in class », il n’est pas seul sur le marché. Ses concurrents directs sont toutefois les immunomodulateurs proposés par BMS et MSD. Selon Marc de Garidel, ces produits sont certes efficaces mais sur un nombre limité de patients. Ce qui ne serait pas le cas du cabozantinib. Outre le cancer du rein en seconde ligne sont également en cours des études dans le cancer du foie avec des résultats attendus en 2017.
Cet accord traduit le repositionnement d’Ipsen en oncologie. Mais il nécessite de recourir à presque toute la trésorerie dégagée au cours de l’année 2015, à savoir 200 millions de dollars.
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