Moins de cigarettes vendues en 2016

Publié le 16/01/2017
.

.
Crédit photo : BURGER/PHANIE

On fume (un peu) moins en France. Après une hausse en 2015, l'année 2016 marque un recul de 1,2% des ventes de cigarettes en France. Selon des chiffres de Logista, au cours de l'année passée, 44,92 milliards de cigarettes ont été livrées aux buralistes dans l'Hexagone, soit une baisse de 1,2% par rapport à l'année précédente. En valeur, le recul des ventes de cigarettes est de 1,1%, à 15,17 milliards d'euros. Ce chiffre pourrait encore baisser cette année avec une hausse prévue du prix des cigarettes et du tabac à rouler fin janvier de l'ordre de 30 à 40 centimes pour les premières et de 1,40 à 1,60 euro pour le second.

Ce recul ne satisfait qu'à moitié les tenants de la santé publique. "Toute baisse de la vente de tabac correspond à une baisse de la consommation, donc on ne peut que s'en féliciter mais elle pourrait baisser encore plus vite si on augmentait les prix, si on appliquait les lois avec l'interdiction de fumer dans les lieux publics ou encore l'interdiction de vente aux mineurs", lance le Pr Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CNCT). Pour Bertrand Dautzenberg, président de l'Office français de prévention du tabagisme (OFT), "ce recul des ventes est un bon signe, il y a un frémissement mais nous sommes encore en dessous des autres pays européens, qui voient leurs ventes de cigarettes et la consommation diminuer plus rapidement". Ce pneumologue de La Pitié-Salpêtrière (Paris) estime par ailleurs que "l'arrivée des paquets neutres sur le marché français dès l'automne, le mois sans tabac en novembre et l'essor de la cigarette électronique ont eu un effet sur ces ventes en 2016".

Pour expliquer ces baisses, les professionnels de la vente de tabac accusent eux le marché parallèle (achats à l'étranger ou de cigarettes de contrebande) qui, selon eux "ne cesse d'augmenter". Selon une étude de KPMG publiée en juin 2016, il s'établissait à 27,1% de la consommation en France, en 2015. "Nous avons vraiment le sentiment qu'il s'agit d'un transfert de consommation qui se fait au profit des réseaux officieux car des études montrent que la consommation de tabac ne baisse pas tant que ça en France", note le président de la Confédération des buralistes, Pascal Montredon.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr