Ne faire du sport que le week-end est suffisant pour diminuer la mortalité

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Publié le 09/01/2017
marche nordique

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Être un sportif du dimanche ne sera bientôt plus une gentille boutade mais un vrai compliment ! En effet, pratiquer une activité physique uniquement en fin de semaine est suffisant pour réduire le risque de mortalité toutes causes confondues ou suite à une maladie cardiovasculaire à condition d’atteindre la durée recommandée par l’OMS de 150 minutes de sport modéré ou de 75 minutes d’activité intense. C’est du moins ce que révèle une méta-analyse publiée dans the JAMA Internal Medicine. Cette observation demeurerait valable même chez les personnes obèses ou souffrant de maladies chroniques.

Bien que pratiquer une activité sportive le week-end uniquement soit plus compatible avec une vie active, peu de données sont disponibles sur les personnes qui s’organisent de cette manière. C’est pourquoi des chercheurs de l’université de Loughborough ont piloté une analyse basée sur les déclarations de 63 591 adultes collectées entre 1994 et 2012 suite à une enquête.

La moyenne d’âge des interrogés était de 59 ans. Les scientifiques ont examiné les associations possibles entre les « sportifs du week-end », ceux qui le pratiquaient à des moments différents ou ceux qui s’avéraient plutôt inactifs et leurs risques de mourir toutes causes confondues, de maladies cardiovasculaires ou encore de cancer. Lors de l’étude, presque 9 000 sont décédés parmi les participants dont 2 780 de maladies cardiovasculaires et 2 526 de cancers.

Les résultats sont surprenants : ils ont constaté que le risque de décès en général était réduit de 30 % chez les individus pratiquant une activité physique en fin de semaine par rapport à ceux qui restaient inactifs. De même, celui de mourir de problèmes cardiovasculaires baissait de 40 % et celui de décéder d’un cancer de 18 %. « Il est encourageant de savoir que d’être physiquement actif en seulement une ou deux occasions chaque semaine est associée à un risque moindre de mourir », souligne le Pr Emmanuel Stamatakis de l’Université de Sydney et un des auteurs de l’étude; « cependant, pour bénéficier des effets sanitaires du sport de manière optimale il reste préférable d’atteindre voire de faire mieux que les recommandations ».


Source : lequotidiendumedecin.fr