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Insuffisance cardiaque, les nouvelles recos

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Publié le 10/10/2021
Thorax d'un homme avec un pacemaker ou stimulateur cardiaque. Il envoie au coeur des impulsions électriques qui lui permettent de battre régulièrement. Image de synthèse.

Thorax d'un homme avec un pacemaker ou stimulateur cardiaque. Il envoie au coeur des impulsions électriques qui lui permettent de battre régulièrement. Image de synthèse.
Crédit photo : SPL/PHANIE

« Plus vite, plus haut, plus fort »; la devise olympique a peut-être inspiré les rédacteurs des nouvelles recommandations européennes. Désormais, les patients pris en charge pour une insuffisance cardiaque à fraction d'éjection réduite doivent bénéficier avant la sortie de l'hôpital d'une quadrithérapie. Les IEC/ARA 2, bêtabloquant et antialdostérone associés à un diurétique demeurent les socles du traitement auxquels on associe les inhibiteurs des co-transporteurs du glucose de type II (ISGLT2). La dapaglifozine et l'empaglifozine sont donc désignés comme traitements de première ligne même en l'absence d'un diabète en cas d'IC à fraction d'éjection altérée. Autre innovation, le sacubitril-valsartan peut être substitué aux IEC/ARA 2 chez ces mêmes patients. Les nouveaux traitements ont été intégrés dans ces recos, à l'image du vériciguat, stimulateur oral de la gunylate cyclase soluble en cas de décompensation. 

Une fois le diagnostic confirmé, outre l'importance de la prise en charge pluridisciplinaire, les rédacteurs incitent à la recherche d'une étiologie dans l'objectif d'adapter la prise en charge. Exemple l'amylose où les bétabloquants par exemple ne sont pas recommandés. Le tafamidis est ici le traitement de choix. Dans ce cadre, les comorbidités seront activement recherchées comme les cardiopathies valvulaires et les troubles du rythme du type fibrillation auriculaire. 

Quant à la définition de la maladie, une nouvelle entité a été distinguée, celle d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection moyennement réduite (41 à 49 %). Ces nouvelles recos sont donc appelées à changer les pratiques. 


Source : Décision Santé