Un vaccin contre la protéine Tau responsable de la maladie d'Alzheimer a été testé via un essai clinique de phase I. Les résultats publiés dans Lancet Neurology montrent qu'il serait efficace car il engendre une réponse immunitaire et n'entraîne pas de lourds effets secondaires.
Alors que la plupart des immunothérapies proposées pour traiter la maladie d'Alzheimer ciblent principalement les plaques amyloïdes, des scientifiques slovaques et autrichiens ont mis au point un vaccin qui stimule la production d’anticorps ciblant spécifiquement la protéine tau pathologique. En effet, ils auraient découvert « le talon d’Achille » de cette protéine : une région spécifique qui la différentie des autres protéines tau saines. Ainsi, l’anticorps reconnaît cette partie de la molécule et cible les différentes formes pathogènes de la protéine tau. En outre, l’anticorps est couplé à une molécule de transport pour mieux contrôler la réponse immunitaire ainsi provoquée.
Cet essai clinique randomisé en double aveugle portait sur 30 patients âgés entre 50 et 85 ans souffrant de symptômes de la maladie légers à modérés. L’expérience s’est déroulée en 2 parties : pendant 12 semaines, 24 patients ont reçu une dose mensuelle de vaccin et 6 autres le placebo, puis après la totalité des patients ont reçu une injection par mois du vaccin pendant 12 autres semaines. Sur les 30, 29 ont développé une réponse immunitaire.
Seulement 2 patients ont cessé le traitement en raison d’effets secondaires importants. Néanmoins, la plupart des effets défavorables se sont limités à des réactions épidermiques sur le site de l’injection. Bien qu’il ne s’agisse que d’un premier test, ces résultats encourageants donnent l’espoir aux auteurs que ce vaccin pourrait à terme permettre de stopper la progression de la maladie.
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