Industrie pharma

PLFSS, les premiers reculs du Gouvernement

Par
Publié le 06/10/2022

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Comment calmer la fronde de l'industrie pharma depuis la présentation du PLFSS 2023 ? Roland Lescure et François Braun ont été envoyés en démineurs le 6 octobre à la réunion du G5 qui réunit 8 laboratoires français produisant dans l'Hexagone. Ils ont ainsi lancé la concertation. Le ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure a annoncé que la procédure de référencement qui prévoyait de tenir compte des objectifs de développement durable et de la sécurité d'approvisionnement relève désormais de la simple expérimentation. La mesure qui liait la mise sur le marché des produits innovants à l'approvisionnement « mature » sera supprimée. La négociation est ouverte sur la mise en place des différentes taxes feront l'objet de négociations. Le G5 s'est félicité de cette amorce de dialogue qui ne l'a toutefois pas complètement rassuré. D'autant que la situation avant même le PLFSS 2023 était loin d'être satisfaisante pour les patients français. Une étude réalisée pour le G5 démontre les difficultés d'accès aux innovations.

37 % des indications pas sur le marché

Sur 260 indications approuvées par l'EMA entre juin 2017 et décembre 2020, 37 % d'entre elles ne sont toujours pas accessibles aux patients français, soit en raison d'un avis défavorable de la Commission de la transparence, soit à cause de délais de fixation des prix extrêmement longs. Alors que la réforme de l'accès précoce selon le G5 apporte un réel progrès, les textes concernant l'accès direct après l'avis de la CT ne sont toujours pas publiés.

Dialogue

Pendant que le gouvernement pointe les bénéfices records engrangés par l'industrie pharma pendant la crise sanitaire, le secteur souligne les difficultés qui l'affectent, comme les pénuries de matières premières liées à la crise de l'énergie, l'inflation, l'explosion des coûts de certains intrants… Les discussions au Parlement risquent d'être animées.


Source : lequotidiendumedecin.fr