Une équipe de l’Inserm a mis au point un anticorps qui pourrait avoir des effets thérapeutiques contre la sclérose en plaque. L’étude est publiée dans la revue Brain le 19 juillet.
Lors de travaux antérieurs sur la souris, des chercheurs de l’unité Inserm 919 ont pu observer les interactions entre le récepteur NMDA qui reste un des principaux acteurs de l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique et une protéine nommée tPA. Ils ont remarqué que le blocage de la liaison entre cette protéine et ce récepteur permet de maintenir davantage l’intégrité de la barrière. Or il faut que les cellules immunitaires passent cette cloison pour atteindre le système nerveux central notamment dans le cas d’une sclérose en plaque.
Dans cette étude, l’équipe a donc créé un anticorps monoclonal afin de bloquer cette interaction spécifique tPA/NMDA. Testé sur des modèles cellulaires de barrières hémato-encéphalique et hémato-médullaire, l’anticorps baptisé Glunomab empêche l’ouverture de celles-ci en conditions inflammatoires. Les chercheurs ont poursuivi leur investigation et ont injecté l’anticorps par intraveineuse à des souris souffrant de la pathologie. Après traitement, la progression des troubles moteurs, évaluée via un score clinique, est stoppée. Ce phénomène est corrélé à une réduction des infiltrations de lymphocytes dans le système nerveux et à une démyélinisation plus faible.
L’usage de l’anticorps permet ainsi de prévenir la destruction de la myéline et pourrait donc représenter une thérapie prometteuse contre la sclérose en plaque.
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