Oncologie

Une avancée dans le cancer de l'endomètre

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Publié le 14/04/2022
Hystérectomie (ablation de l'utérus) d'une patiente atteinte d'un cancer de l'endomètre.

Hystérectomie (ablation de l'utérus) d'une patiente atteinte d'un cancer de l'endomètre.
Crédit photo : SPL/PHANIE

« La spécialité est destinée à traiter une maladie grave, non rare et invalidante », évalue la HAS dans son accord pour une autorisation d'accès précoce accordée à Keytrudra® (pembrolizumab, laboratoire MSD) en association avec Lenvima® (lenvatinib, laboratoire Esai). Les données dressent un état des lieux reflétant l'urgence thérapeutique. Les taux de survie à 5 ans varient de 80% au stade 1 à 5% au stade IV métastatique. Avec 8 224 nouveaux cas en 2018 et 2 415 décès le cancer de l'endomètre est classé au quatrième rang des cancers les plus fréquents chez la femme en France. Or dans l'étude 309/KEYNOTE-775 publiée en janvier 2022 dans le New England Journal of Medicine, menée auprès de 827 patientes atteintes d'un carcinome de l'endomètre avancé ou récidivant après progression et ayant reçu au moins une chimiothérapie à base de platine, les résultats témoignent d'une avancée significative. On note un gain absolu de 3,4 mois sur la survie sans progression et un gain absolu de 6,9 mois sur la survie globale par rapport à une monochimiothérapie par doxorubicine ou paclitaxel. Quant à son plan de tolérance, il est jugé acceptable par la HAS. Ce premier succès, résultat d'une alliance entre les deux laboratoires, ouvre la voie pour d'autres nouvelles études cliniques. L'association Lenvima® et Keytruda®, soit une thérapie ciblée et une immunothérapie est en cours d'évaluation dans treize indications potentielles et neuf types de cancer. 


Source : lequotidiendumedecin.fr