Depuis le début de l'épidémie, les spécialistes estimaient qu'en moyenne un malade infectait entre 2 à 3 patients avec un RO compris entre 2,2 à 2,7. Cette hypothèse est battue en brèche par une étude publiée par la revue Emerging Infectious Diseases qui double le taux de contagiosité. Le RO serait en fait de 5,7 d'après les enquêtes menées en Chine continentale. Certes des facteurs locaux expliquent la forte contagiosité au début de l'épidémie. Mais cette réévaluation à la hausse expliquerait la forte contagiosité du virus dans les pays européens. Elle a aussi des implications en matière d'immunité collective. Au lieu d'une proportion attendue de 55 % à 60 % de citoyens immunisés soit par la vaccination, soit par une infection antérieure, avant d'espérer une fin naturelle de l'épidémie, ce taux doit désormais grimper à 82 % de la, population. De même, ce nouveau taux obligerait à des contraintes encore plus élevées en matière de distanciation sociale.
On n'en a pas fini sur les travaux de recherche encore à mener comme la fraction de personnes asymptomatiques, l'importance de la transmissibilité selon la gravité des symptômes ou l'existence de patients super-contagieux. D'où la menace brandie par Jean-François Delfraissy d'une épidémie appelée à durer au-delà de l'été.
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