Prévention

L’Académie de médecine alerte sur l’usage des UVA pour la pose de vernis semi-permanent

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Publié le 03/05/2023

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Crédit photo : GARO/PHANIE

L’Académie nationale de médecine vient d’alerter sur une information peu connue dans le domaine de la cosmétologie et plus précisément de l’onglerie : les personnes utilisant un vernis semi-permanent comprenant l’usage de lampes UV/LED, s’exposent aux dangers liés aux UVA. Et, entre autres, au risque de carcinome. L’Académie de médecine précise que « le rôle favorisant des lampes UV "à ongles" dans l’induction de ces cancers cutanés était évoqué dès 2009 ».

Elle répertorie les principaux effets secondaires décrits dans Clinics in dermatology en 2022 : majoritairement des réactions cutanées allergiques, des atteintes mécaniques des ongles et quelques rares cas carcinomes épidermoïdes induits.

Utiliser une crème anti-UVA avant chaque séance

Aussi les académiciens recommandent aux personnes utilisant un vernis semi-permanent de prendre des précautions et de se protéger avec une crème solaire avec une protection UVA environ 20 minutes avant l’exposition des mains aux lampes UV/LED. Ils attirent l’attention sur trois facteurs de risque liés à la mise en place de ses ongles semi-permanents : « l’âge jeune de début d’utilisation (en moyenne 20 ans) ; la fréquence rapprochée des expositions, (moyenne de 5 à 6 fois par an, voire plus avec le développement des lampes à domicile) ; l’exposition durant plusieurs années ».

Informer le grand public et les professionnels concernés

Par ailleurs, les sages recommandent « d’établir un recensement du nombre d’appareils UV/LED vendus chaque année, afin de pouvoir estimer l’évolution du marché et de joindre obligatoirement à chaque lampe achetée un message écrit d’alerte et de recommandations ». Ils demandent également de lancer des campagnes d’information pour le grand public et les professionnels concernés, sur le risque lié à une application continue des vernis semi-permanents dans l’année, sachant que les personnes de phototype clair sont les plus concernées.

Enfin, il est demandé que soient entreprises des études épidémiologiques pour évaluer le risque de carcinome cutané induit par la répétition de ce type d’irradiations sur des longues durées.