Angleterre, les internes poursuivent leur mouvement de grève...
Quatrième jour de grève depuis le début de l’année et deuxième jour de grève totale pour les internes anglais.
C’est aussi la première fois que les services d’urgence sont impliqués. Mardi 26 avril, 78 % des internes qui devaient travailler ont participé au mouvement, soit 21 600 junior doctors sur les 53 000 que compte la branche Angleterre du National Health Service. À l’instar de leurs collègues internes de l’AP-HP, le motif de la grève est le changement de leur horaire de travail et l’imposition d’un nouveau contrat de travail aux internes (retrouvez les raisons du conflit dans notre brève publiée le 11 février dernier : http://www.decision-sante.com/actualites/article/2016/02/11/angleterre-…).
Un succès
Le mouvement, qui se déroule sur deux jours, est un succès pour les grévistes, puisqu’il a conduit à annuler plus de 112 000 consultations et 12 500 opérations. Alors que les manifestants dénoncent un risque de démotivation et de dégradation de leurs conditions de travail, le gouvernement britannique en la personne de Jeremy Hunt, le ministre de la Santé, reste droit dans ses bottes. « Il y a trop d’histoires bouleversantes de parents qui ont perdu leurs enfants, de gens qui ont perdu des êtres aimés parce que nous ne livrons pas des soins de qualité le week-end », a-t-il plaidé. Pour l’instant, tandis que la situation est extrêmement tendue, les négociations restent au point mort.
... et les internes français demandent le respect de leur jour de repos de sécurité
Les internes français seraient-ils en burn out ? Après le suicide d’un jeune interne à l’AP-HM mi-février, l’Intersyndicat national des internes (Isni) lance une grande enquête sur le respect du temps de travail. Selon une enquête menée par le même syndicat en 2013, un interne francilien sur cinq n’était pas en mesure de prendre son jour de repos. Selon les syndicats, depuis sa mise en place en 2002, le repos de sécurité n’a jamais été respecté. Théoriquement, un interne en obligation de garde ne peut pas travailler plus de 24 heures et a droit à une plage de récupération de onze heures. Les raisons seraient multiples : mauvaise organisation des services, course post-internat, glissement de tâches non médicales vers les internes. De plus, ces derniers ne poursuivent pratiquement jamais les hôpitaux pour violation du repos de sécurité. Leur carrière prime avant tout.
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