L'activité du numéro vert d'écoute des professionnels de santé et d'étudiants ne faiblit pas. Près de 1 000 appels supplémentaires ont été passés à la plateforme Soins aux professionnels de santé (SPS) entre 2022 (7 000) et 2021 (6 000), en croissance de 11 %. Ce dispositif remplit donc parfaitement son rôle d'accompagnement et d'écoute des professionnels de la santé, en grande souffrance psychique. Près de 25 000 appels ont été recensés depuis la mise en place de la plateforme en 2016. Entre 2019 et 2020, la demande d'aide a explosé, passant de 1 150 à plus de 6 200 appels par an. Le niveau d'appels n'est jamais redescendu depuis lors, à hauteur de 6 500 en moyenne par an. Dans le détail, les échanges longs (25 minutes en moyenne) ont représenté 13 appels par jour. 3,5 d'entre eux se sont même prolongés au-delà d'une heure. Près du quart ont eu lieu la nuit et 11 % le dimanche. 65 % des appelants étaient des femmes. Un tiers d'entre eux étaient salariés et 6 % exerçaient en libéral. La moitié des appels a fait l'objet d'une réorientation : près du quart vers un psychologue en face/face, 9 % vers le médecin traitant, 7 % vers un psychiatre… Dans l'ordre des professions de santé appelantes, les infirmières ont été les plus nombreuses (13 %), suivies des aides-soignantes (12 %) et des médecins (6 %). La totalité de ces trois métiers a représenté près d'un tiers des appels. La majorité était des salariés (76 %) et les trois quarts des femmes (74 %). Parmi les appelants, on retrouve également des ASH (4 %) et des professionnels des services médicaux (4 %). Par ailleurs, alors que 40 % des appelants sont des étudiants, 86 % d'entre eux ne suivaient pas des études en santé, une forte hausse par rapport à 2021 (37 %), ce qui traduit un malaise dans toute la communauté étudiante. Côté localisation, l'Île-de-France est majoritaire (30 % des appels, versus 25 % en 2021), suivie des régions Auvergne Rhône-Alpes (10,8 %), Paca (9,5 %) et Occitanie (9,34 %). Quant aux motifs des appels des professionnels de santé, 42 % le sont pour des raisons professionnelles et 39 % pour des causes personnelles, soit plus de 80 % des motifs d'appels. Neuf appels ont concerné une situation de grande urgence (grade 5, risque de passage à l'acte imminent). Sept d'entre eux provenaient de professionnels de santé. En 2021, il y en a eu 10 dont 7 d'étudiants et 3 de professionnels de santé.
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