Don du sang

Tous les Français pourront donner leur sang sans discrimination sexuelle à partir du 16 mars

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Publié le 13/01/2022

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Les questions liées à l'orientation sexuelle ne figureront plus dans le questionnaire adressé aux donneurs de sang à partir du 16 mars prochain, selon une annonce du ministère de la Santé et de la Direction générale de la santé le mardi 11 janvier dernier. Un arrêté signé le jour même sera effectif à partir du 16 mars. Concrètement, les critères et questions portant sur les hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes (HSH) sont retirés. En contrepartie, sont ajoutées deux questions portant sur la prise de traitement pré ou post-exposition au VIH (Prep ou PPE) qui conduira à un ajournement du candidat pour une durée de quatre mois à compter de la dernière prise de traitement. Retour aux raisons de cette discrimination : en juin 1983, une circulaire exclut de manière permanente les HSH du don de sang. En 2013, Olivier Véran alors député, avait préconisé dans un rapport la fin de l'exclusion systématique des HSH du don de sang. Il avait alors recommandé l'instauration d'une discrimination par les pratiques, à la place de celle par l'orientation. Ce n'est qu'en juin 2016 que la législation change par la mise en place d'un ajournement de 12 mois parmi les HSH (abstinence). En avril 2020, le délai est passé à quatre mois d'ajournement. Toutefois, les questions portant sur la consommation de drogues ou les rapports sexuels en échange d'argent demeurent dans le questionnaire. « Cette évolution ne se traduira pas par une hausse des risques. Nous allons recréer la relation de confiance entre les opérateurs et les donneurs », explique la Direction générale de la santé. En 1990, le risque résiduel était de 1 cas pour 300 000 dons. De nos jours, il est 40 fois inférieur. 1,7 million de personnes donnent leur sang régulièrement, soit 4 % de la population pour répondre aux 10 000 dons quotidiens nécessaires. Le jour de l'annonce, il manquait 25 % de concentrés globules rouges pour répondre aux besoins.