Le BMJ publie cette semaine la recommandation du NICE (National Institute for Health and Care Excellence), agence de nationale de santé britannique quasi homologue de la HAS française, de pratiquer une IRM multiparamétrique prostatique avant la réalisation de la biopsie en cas de suspicion de cancer prostatique.
Selon le NICE, cette imagerie éviterait la pratique de biopsies inutiles, désagréables et à risque infectieux. Et cette nouvelle stratégie serait coût efficace. Cette décision du NICE fait suite aux conclusions des deux études cliniques, PROMIS ET PRECISION.
La première étude, PROMIS, publiée dans le Lancet, a montré que l’IRM permet à 27 % des hommes d’éviter une biopsie inutile et de réduire de 5 % le risque de surdiagnostic. L’indication de biopsie guidée par les données de l’IRM accroît de 18 % la performance biopsique par comparaison au schéma classique.
La seconde étude, PRECISION, plus récente et publiée dans le Nejm, montre que l’IRM prébiopsie permet de diagnostiquer dans 38 % des cas des cancers cliniquement significatifs par comparaison au circuit court (biopsie en première intention) qui affiche un score de 26 %. Cette étude conclut aussi à la réduction des surdiagnostics de cancers prostatiques.
Cette décision du NICE sera-t-elle de nature à faire évoluer la question du dépistage du cancer de la prostate par le PSA très controversé en France en raison du risque de surdiagnostic et de surtraitement ? Une chose est certaine, elle risque de relancer le débats.
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