Un généraliste fait polémique en invitant sur ses ordonnances à signer une pétition pro-homéopathie

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Publié le 28/08/2018
Ordonnance

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Crédit photo : DR

Pas de trêve estivale dans le conflit opposant les "pro" et les "anti-homéopathie" ! Ce mardi, un pharmacien du Nord a publié sur Twitter la photo de l'ordonnance d'un médecin généraliste portant une mention invitant à signer une pétition contre le déremboursement des médicaments homéopathiques.

 

 

Sur le réseau social, les messages parfois moqueurs, des médecins opposés à l'homéopathie – dont certains ont ajouté la mention "No #Fakemed" à leur nom d'utilisateur pendant l'été – ne se sont pas fait attendre.

 

 

Une initiative personnelle

Alors s'agit-il d'une mention réglementaire ? Un conseiller ordinal, joint par Le Généraliste, explique qu'une ordonnance « doit seulement comporter les indications nécessaires à ce que le patient suive son traitement de la meilleure façon possible ».

Le Code de santé publique liste ainsi « les seules indications qu’un médecin est autorisé à mentionner sur ses feuilles d’ordonnances » (nom, prénoms, adresse, diplômes, situation conventionnelle, nom des associés...)Néanmoins, selon ce conseiller, cet article ne s'applique qu'à l'en-tête de l'ordonnance. En l'occurrence, l'invitation à signer la pétition figure dans le corps de celle-ci.

Quoi qu'il en soit, en cas de plainte, « il appartiendra au conseil départemental du médecin de se prononcer », conclut l'ordinal. 

Le Généraliste est parvenu à joindre le médecin qui a ajouté cette mention à ses ordonnances. Il l'avait utilisée une première fois après la parution de la tribune réclamant le déremboursement de l'homéopathie en mars. L'ayant retirée, le médecin l'a de nouveau fait figurer peu avant l'été, après l'annonce par Agnès Buzyn qu'une évaluation de l'homéopathie serait confiée à la Haute autorité de Santé (HAS), dont les résultats sont attendus pour février 2019.

Ce praticien homéopathe assume son initiative, qu'il assure être personnelle. Pour lui, l'ajout de cette mention est un moyen de « demander qu’il y ait une égalité d'accès aux soins ». « Je ne vois pas où est le problème », s'étonne-t-il. Et le praticien d'ajouter : « Je mets ce que je veux sur mes ordonnances ».


Source : lequotidiendumedecin.fr