150 : c’est le nombre de structures – libérales et hospitalières – qui, en Bourgogne Franche-Comté, sont déjà équipées pour opérer des téléconsultations ou pour accéder à la télé-expertise.
Ce sont essentiellement des centres hospitaliers et des maisons de santé qui, en 2017 déjà, ont réalisé plus de 8 000 actes (sans doute le double cette année). Plus de 800 professionnels de santé (essentiellement des médecins et infirmiers) ont été formés pour utiliser les plateformes et systèmes de télémédecine. Dans l’ex-Bourgogne, plus de la moitié des utilisateurs sont des praticiens libéraux, tandis que dans l’ex-Franche-Comté ce sont majoritairement des hospitaliers.
C’est en matière de prise en charge des AVC que la région est la plus avancée grâce au réseau télé-AVC constitué en 2003, précise Adeline Patte, chargée de mission à l’agence régionale de santé (ARS). Vingt-et-un sites d’urgence en Bourgogne sont équipés d’un matériel de télémédecine grâce auquel l’urgentiste qui soupçonne un AVC contacte un neurologue expert au CHU de Dijon ou au CH de Chalon-sur-Saône. « En 2017, nous avons réalisé 798 télé-AVC, indique le Pr Maurice Giroud, chef du service de neurologie au CHU de Dijon. Le pronostic vital et fonctionnel des personnes qui ont bénéficié du dispositif télé-AVC est le même que celles traitées au CHU de Dijon. Cela valide notre choix stratégique. »
L’ARS lance également un appel à projets dont l’objectif est d’équiper les EHPAD. « Soixante structures seront retenues » et financées grâce à une enveloppe annuelle de deux millions d’euros, indique Cédric Carlin, chargé de mission télémédecine à l’ARS. Un autre appel à projets (2019) visera spécifiquement l'accès aux soins des personnes handicapées. Selon les territoires, les équipements sont utilisés de manière diverse – le plus souvent pour permettre aux patients d’accéder à l’expertise de spécialistes (neurochirurgie par exemple).
La dernière étape, et non des moindres, concerne le déploiement des téléconsultations généralistes dans les déserts médicaux. « C’est un besoin que nous n’avions pas prévu mais dans la Nièvre et dans l’Yonne, nous avons de nombreuses demandes pour développer des consultations de médecine générale », explique Cédric Carlin. Les deux départements devraient lancer ce service à grande échelle. « Nous travaillons déjà avec les pharmacies pour voir comment nous pourrions y installer des accès à des consultations en télémédecine ».
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