« La télémédecine n'est pas la solution unique aux problèmes des déserts médicaux », selon la DGOS

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Publié le 26/10/2017
Mg et Degos

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Crédit photo : S. Toubon

« La télémédecine n'est pas la solution unique aux problèmes des déserts médicaux. » Cécile Courrèges, la directrice générale de l'offre de soins (DGOS) a été claire ce jeudi matin, lors d'un débat* à Paris sur le thème du virage ambulatoire, alors que la généralisation de la téléconsultation et de la télé-expertise, mesure du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2018, est actuellement étudiée en première lecture à l'Assemblée nationale.

« La télémédecine ne résout pas tout mais aide à construire un certain nombre de solutions », indique Cécile Courrèges, saluant au passage l'article 36 du Budget de la Sécu, qui prévoit de basculer le financement de la téléconsultation et de la télé-expertise dans le droit commun de la Sécurité sociale, et d'en finir avec les expérimentations.

« Par exemple, sur l'île d'Yeu, qui n'est pas reliée par un pont au continent, les patients devaient prendre le bateau pour aller consulter certains spécialistes, souligne la patronne de la DGOS. Dans ce cas, la télémédecine est tout indiquée pour des consultations de routine ou des avis. »

Manque de temps médical

Le Dr Claude Leicher, président de MG France, a également tempéré les esprits sur la télémédecine, qui réglera seulement selon lui des « problèmes précis ». « Le besoin d'avoir de la télé-expertise à partir du médecin traitant par exemple va aussi nous compliquer la vie et nous faire perdre du temps, précise le généraliste. Même si cela est au bénéfice du patient. »

Le président de MG France, qui a souligné à plusieurs reprises que les médecins souffraient actuellement d'un problème de « temps médical », invite à « préparer et cadrer », « afin que les médecins ne soient pas dérangés pour tout et n'importe quoi ».

La préparation et la négociation de ces deux nouveaux actes pourraient se faire dès le mois de décembre, avec les syndicats de médecins libéraux et l'Assurance-maladie, a annoncé le directeur général de l'Assurance-maladie, Nicolas Revel.

* Débat organisé par Les Contrepoints de la santé.


Source : lequotidiendumedecin.fr