Lévothyrox : l'ancienne formule ne sera plus commercialisée en septembre 2020

Par
Publié le 08/01/2020

Crédit photo : PHANIE

L'ancienne formule du Lévothyrox, Euthyrox, ne sera plus commercialisée en septembre 2020, a annoncé la Direction générale de la santé (DGS) ce mercredi 8 janvier, à l'issue du 7e comité de suivi dédié à la prise en charge des patients souffrant de troubles de la thyroïde.

Euthyrox, produit par le laboratoire Merck, n'était disponible qu'à titre temporaire depuis 2017, « sa formulation n’étant pas conforme aux décisions des autorités sanitaires compétentes nationales et européennes », souligne la DGS. Ce dernier estime à 110 000 le nombre de patients traités par Euthyrox, soit 3,7 % des 3 millions de personnes sous lévothyroxine. Les associations de patients comptent, elles, 150 000 à 200 000 patients sous l'ancienne formule, qu'ils se procurent parfois à l'étranger. 

Ne plus initier de traitement par Euthyrox 

Par conséquent, les autorités sanitaires recommandent aux prescripteurs de ne plus initier de traitement par Euthyrox. 

En cas de renouvellement, « le médecin doit informer son patient et anticiper avec lui l'évolution du traitement », fait savoir la DGS, qui encourage par ailleurs les patients à consulter leur médecin, pour « changer de traitement dans de bonnes conditions et éviter des situations potentielles de tension d’approvisionnement ».

Les autorités sanitaires publieront en février 2020 des recommandations destinées aux médecins, pharmaciens et patients pour accompagner ce changement. Il existe aujourd'hui cinq alternatives au Lévothyrox (nouvelle formule), qui reste le médicament le plus courant (L-thyroxin Henning, Thyrofix, L-thyroxine SERB, TCAPS et TSOLUDOSE, les deux derniers n'étant pas remboursés).

Cette décision intervient le lendemain du procès civil en appel, à Lyon, intenté par 3 300 malades contre Merck. Les plaignants, déboutés en première instance, reprochent au laboratoire de les avoir mal informés lors du changement de formule en 2017. La décision a été mise en délibéré au 9 avril. 

Par ailleurs, l'affaire est instruite au pénal par le pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille. 


Source : lequotidiendumedecin.fr