Médicaments dérivés du sang : l'ANSM met en ligne un suivi des besoins, pour anticiper les tensions

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Publié le 24/04/2018

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) met en ligne une information sur la couverture prévisionnelle des besoins en médicaments dérivés du sang (MDS) au niveau national, actualisée chaque mois, spécialité par spécialité. Concrètement, un suivi par code couleur offre une visibilité sur la couverture des besoins par grande famille de produits et par dosage, tous laboratoires confondus. En cas de tensions sur le stock et les approvisionnements, des alternatives sont proposées.

Cet outil est l'une des actions mises en place par l'ANSM pour assurer la continuité des traitements des patients en période de fortes tensions d'approvisionnement en MDS.

D'autres mesures sont mises en œuvre : la mobilisation d’autres présentations ou dosages de ces médicaments, l’importation de médicaments équivalents habituellement commercialisés dans d’autres pays européens, le rappel des indications prioritaires en vigueur pour certains produits en tension comme les immunoglobulines humaines intraveineuses ou le facteur Willebrand. Par ailleurs, un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) s’est réuni le 4 avril 2018 à l’ANSM afin d’actualiser la hiérarchisation de ces indications prioritaires pour les immunoglobulines polyvalentes injectables ; ses conclusions seront disponibles en mai 2018.

Les besoins des patients en MDS, issus du fractionnement du plasma sanguin et utilisés dans le traitement de déficits immunitaires, des troubles de la coagulation et en réanimation, sont en augmentation. Or « la complexité à définir le niveau de cette demande en croissance et/ou les difficultés industrielles d’un (ou plusieurs) laboratoire peuvent être à l’origine de tensions d’approvisionnement, voire de ruptures de stock. Les MDS sont des médicaments biologiques complexes pour lesquels neuf mois s’écoulent généralement entre la collecte sécurisée du plasma sanguin et la mise à disposition du médicament », explique l'ANSM.


Source : lequotidiendumedecin.fr