Treize médecins urgentistes (sur les 28 que compte le service) du centre hospitalier Henri Duffaut d'Avignon ont présenté conjointement leur démission le 5 octobre. Pour expliquer leur décision, les praticiens ont invoqué des conditions de travail de plus en plus difficiles.
Abattage
Depuis plusieurs mois, « la pression est de plus en plus forte, ce qui génère des tensions en termes de prises en charge, de plages horaires et d'effectivité des gardes », indique le secrétaire général de la CGT du centre hospitalier, Patrick Bourdillon, qui n'hésite pas à parler d'« abattage ». Le syndicaliste ajoute que de surcroît, « une défiance vis-à-vis de la gouvernance » du pôle des urgences s'est installée chez les praticiens.
Du côté du centre hospitalier, on précise que la période de préavis engagée va être mise à profit pour poursuivre les discussions entre médecins, président de la commission médicale d'établissement (CME) et direction, « en vue d'arrêter une organisation commune recueillant une plus forte adhésion ».
Nouveau référentiel de temps de travail à l'étude
Selon l'établissement, un certain nombre de restructurations et extensions du service a déjà été engagé « de façon à améliorer les conditions d'accueil des patients et d'exercice des professionnels ». Au programme, selon le centre hospitalier, « un important projet de reconstruction du service et l'application progressive du nouveau référentiel de temps de travail des médecins urgentistes ».
Des négociations ont été engagées entre les 13 praticiens démissionnaires et la direction de l'établissement.
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