Réclamé par certaines associations, mais encore interdit en France, le statut d'assistant sexuel pour les personnes handicapées refait débat. Alors que les pouvoirs publics s'opposent depuis dix ans à toute légalisation, la question a été relancée début février par la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, qui a saisi le comité d'éthique à ce propos. Cette pratique est autorisée dans certains pays européens comme les Pays-Bas, le Danemark ou la Suisse. En France, l'avis du CCNE – le deuxième sur la question après une première consultation en 2012 – sera déterminant. Il ne sera pas rendu avant plusieurs mois. Mais partisans et adversaires de cette évolution continuent de s'opposer sur ce qui est en train de devenir un vrai sujet de société. Signées par deux militantes, les deux tribunes que nous publions donnent une idée des arguments échangés : le droit à la sexualité pour tous, d'une part, le refus de toutes formes de prostitution, de l'autre. [Dossier initialement publié le 23 mars 2020.]