La Fédération des médecins de France (FMF) s'est réunie en assemblée générale le 20 mars à Nantes où elle a présenté ses conditions à la signature de la prochaine convention médicale.
Le syndicat estime que la survie de l'exercice libéral n'est possible que si la convention « revalorise les honoraires médicaux à la hauteur de la moyenne européenne » – « ça veut dire un C à 40 euros », affirme son président le Dr Jean-Paul Hamon – ou si elle instaure « une part de liberté d'honoraires pour tous les médecins ».
En attendant ce grand soir, la FMF a d'autres priorités. Elle appelle de ses vœux une convention respectant l'indépendance professionnelle du médecin et la liberté de choix du patient (« stop aux réseaux de soins », réclame Jean-Paul Hamon), garantissant le secret médical (mis à mal par le DMP, selon le syndicat) et restaurant l'attractivité de l'exercice libéral.
Une couverture sociale décente
Sur ce dernier point, le Dr Hamon a des idées. « Cela suppose une couverture sociale des médecins décente prévoyant un congé maternité pour tous, un délai de carence de quatre jours, et prenant en compte les accidents du travail », commente-t-il.
Le patron de la FMF rêve d'une convention « dans laquelle la CNAM ferait le ménage parmi les maniaques du harcèlement ». Il se réjouit de la récente condamnation de la caisse primaire du Vaucluse, la justice ayant annulé la mise sous accord préalable d'un praticien.
Un malaise palpable
La FMF va plus loin sur le thème de l'attractivité. En vrac, elle dénonce des indemnités kilométriques bloquées depuis 20 ans, des visites en EHPAD impossible à coter, des actes longs facturés au même prix que les actes de base, des rémunérations forfaitaires jamais réévaluées et une nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) figée.
Bref, la liste est longue et révèle un malaise palpable chez les libéraux que la FMF résume d'une phrase lapidaire : « Qu'ils nous laissent travailler et qu'ils nous payent correctement. »
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