Le regard de la profession

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Publié le 10/10/2016
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La CNAM a considérablement assoupli les critères du CAS en réduisant la durée du contrat et en permettant d'en sortir plus rapidement. La pratique tarifaire ne sera pas figée pendant la durée du contrat. Ces OPTAM sont plus attractives. Les chirurgiens signataires ne renonceront pas à leur liberté tarifaire, ils bénéficieront de revalorisation du K et verront leurs dépassements mieux solvabilisés par les contrats responsables.

Dr Bertrand de Rochambeau, coprésident du BLOC

 

Un effort important a été porté sur la chirurgie en donnant droit aux signataires de l'OPTAM-CO d'appliquer le facteur K à 20 %. J'estime que 80 % des chirurgiens ont à gagner à signer l'option. Hormis les praticiens de Paris, Lyon et de la Côte d'Azur, ce sera très intéressant pour les nombreux chirurgiens qui font de petits dépassements. Ces professionnels seront mieux payés et leurs patients mieux remboursés. 

Dr Jacques Meurette, président de la Commission de hiérarchisation des actes et prestations (CHAP)

 

Soyons pragmatiques ! Ce dispositif comporte des avancées et ne prévoit pas de sanction. Les médecins jugeront sur pièces s'il est intéressant pour eux ou non. Je regrette vivement que cet espace de liberté tarifaire ne soit pas accessible à tous les médecins. La CNAM parviendra-t-elle à doubler le nombre de signataires du CAS ? Le problème pour elle sera avant tout de retrouver la confiance du corps médical.

Dr Patrick Gasser, président de l'UMESPE-CSMF

 

Chaque médecin décidera si ces options sont adaptées à sa pratique. Le système a été corrigé avec d'une part un paiement à l'acte renforcé pour l'OPTAM-CO, et d'autre part une rémunération aménagée, progressive, pour l'OPTAM. Dorénavant, ce ne sera plus tout ou rien. C'est une bonne chose car de nombreux médecins qui avaient légèrement dépassé le taux de dépassement moyen ou n'avaient pas réalisé une part suffisante d'actes en secteur I ne touchaient rien, ce qui entraînait des contestations.

Dr Éric Henry, président du SML


Source : Le Quotidien du médecin: 9524