Tourner la page : Lamine Gharbi appelle Agnès Buzyn à « remettre à plat les mesures vexatoires » du précédent gouvernement à l'encontre des cliniques. Satisfait de sa rencontre avec la nouvelle ministre de la Santé, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) fraîchement réélu a détaillé « les attentes fortes » du secteur après « cinq ans de perdus ».
Les cliniques espèrent convaincre le gouvernement d'agir dès le budget de la Sécu (PLFSS) pour 2018, à l'automne, à trois niveaux : laisser à l'hospitalisation privée le bénéfice du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE, repris les trois dernières années) ; supprimer la « mesure antiéconomique » de dégressivité tarifaire ; établir un moratoire sur la réforme du financement des établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR).
Financer à la séquence de soins
« Dans la continuité » de son premier mandat, Lamine Gharbi maintient sur sa feuille de route triennale les dossiers déjà ouverts. À l'heure où les 135 groupements hospitaliers de territoire (GHT) prennent forme, la fédération restera vigilante sur le « chantier capital » du régime d'autorisation d'activité. Elle ne désarme pas non plus sur le service public hospitalier (SPH), dont les cliniques ont été écartées pour cause de dépassements d'honoraires des médecins libéraux qui y exercent.
La FHP renouvelle surtout son idée de « reste à charge zéro » en milieu hospitalier (sur la chambre individuelle, les dépassements d'honoraires et le forfait journalier), grâce à une solvabilisation de l'assurance-maladie et des complémentaires santé. Selon ses calculs, cela représente 500 millions d'euros sur les 190 milliards d'euros de dépenses de santé, soit 0,26 % de la note. La fédération patronale est également favorable à la création d'un financement à la séquence de soins (pour l'ambulatoire et la dialyse) ainsi qu'à une augmentation de 0,46 % à 5 % (du tarif GHS) de la part de rémunération à la qualité des établissements.
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