La réforme territoriale engagée par le gouvernement, qui prévoit de ramener de 22 à 13 le nombre de régions en France, a été définitivement adoptée par le Parlement. Dans ce cadre, l’Alsace, doit fusionner avec la Lorraine et Champagne-Ardenne à compter de 2016. Mais ce redécoupage n’enchante pas tout le monde.
« Les différences fondamentales sur un plan géographique, culturel, sociologique, démographique entre les 3 régions, rendent difficile et illusoire une harmonisation des organisations territoriales », s’inquiète l’union régionale des médecins libéraux d’Alsace, réunie en assemblée générale.
L’Union présidée le Dr Pierre-Paul Schlegel se dit fermement opposée à la fusion des 3 URPS-ML actuelles qui éloignerait la nouvelle instance « des préoccupations de terrain ».
« Le plus grave événement depuis la fin de la guerre »
La nouvelle carte territoriale est également rejetée par de nombreux hommes politiques. « La fusion avec la Lorraine et Champagne-Ardenne est l’événement le plus grave pour l’Alsace depuis la fin de la guerre », s’est insurgé dans « le Figaro », le président du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert (UMP). « Dorénavant, l’Alsace n’aura plus d’institution politique pour la représenter ».
La fusion de l’Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne pose la question de la subsistance du droit local applicable en Alsace-Moselle (qui prévoit notamment des règles spécifiques en matière de remboursement des dépenses de santé).
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