VIH : explosion du nombre de cas aux États-Unis liée à l’injection d’antidouleurs et partage d’aiguilles

Publié le 28/04/2015
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Crédit photo : PHANIE

Près de 142 nouveaux cas de VIH ont été identifiés dans le comté de Scott dans l’État de l’Indiana (Etats-Unis) depuis janvier 2015 et seraient liés à des injections illégales d’oxymorphone, un puissant analgésique opioïde, ont indiqué les autorités américaines vendredi. Une urgence de santé publique a été décrétée le 26 mars par le gouverneur d’État et les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Les professionnels de santé sont invités à surveiller une éventuelle épidémie d’hépatite C et de VIH parmi les toxicomanes. L’abus d’antidouleurs normalement vendus sur ordonnance a quadruplé aux États-Unis entre 2009 et 2013, mais seulement trois cas de VIH avait été identifiés dans le comté de Scott sur cette période, selon Jérôme Adams, commissaire à la santé de l’État de l’Indiana. « Nous avons de nouveaux cas littéralement tous les jours, chaque heure », a déclaré M. Adams à la presse, faisant état d’une épidémie « sans précédent ». Quatre des nouveaux cas sur cinq ont reconnu s’injecter de la drogue, ont précisé les services de santé. Ils utilisaient un antidouleur oral vendu sous le nom d’Opana. Après avoir réduit les comprimés en poudre, ils s’injectaient le cocktail dissous dans un liquide et renouveler l’opération toutes les quatre heures. Chaque malade a indiqué avoir partagé son aiguille avec neuf autres personnes en moyenne, augmentant les risques de contamination.

S. M. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr