Une étude internationale (ENCHANTED study) publiée dans le « New England Journal of Medicine » suggère que la thrombolyse dans les 4,5 premières heures d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique pourrait être administrée à dose plus faible, ce qui permettrait de diminuer les accidents hémorragiques.
Chez 3 310 patients recrutés dans une centaine d'hôpitaux de 13 pays, une dose plus faible d'alteplase (rtPA) IV à 0,6 mg/kg n'a pas fait moins bien sur la mortalité et l'incapacité à 90 jours (critère composite) que la dose standard à 0,9 mg/kg. La mortalité seule à 90 jours n'était pas significativement différente (8,5 % dans le groupe faible dose, 10,3 % dans le groupe standard). Une hémorragie cérébrale symptomatique majeure est survenue dans 1 % des cas dans le groupe à dose plus faible et dans 2,1 % des cas dans le groupe à dose standard.
Les auteurs soulignent néanmoins que les bénéfices sur la survie sont contrebalancés par une légère augmentation des sujets ayant une incapacité fonctionnelle résiduelle (aide pour s'habiller ou marcher). Pour 1 000 patients thrombolysés à dose plus faible, il y aurait 41 patients ayant ce type d'incapacité en plus mais 19 décès en moins. « Il y a un compromis avec la dose plus faible pour la récupération fonctionnelle, mais être en vie est sûrement préférable pour la plupart des patients que mourir précocement », a fait remarquer le Pr Craig Anderson, de l'université de Sydney et principal auteur.
Global Burden of Diseases : l’allongement de l’espérance de vie au défi des maladies métaboliques
Le sémaglutide efficace à 4 ans chez les adultes en surpoids ou obèses
Cardiomyopathie hypertrophique obstructive : l’aficamten fait ses preuves
Pollution de l’air : des modifications épigénétiques du placenta différentes selon le sexe du fœtus