Les bonnes pratiques d’Handisup 44

Publié le 26/01/2012
Article réservé aux abonnés

Cette association d’usagers œuvre depuis 1989 pour aider les jeunes handicapés à accéder aux études. Dès 1990, elle faisait appel aux appelés du contingent en service civil pour épauler ces étudiants à l’université, avant de travailler avec les emplois jeunes puis, lorsqu’ils ont été institués par l’Éducation Nationale en 2003, les AVS. Cette longue expérience de terrain a conduit la structure à accorder à l’accompagnement la dignité et pérennité d’un métier. « Nous n’avons pas attendu que les autorités fassent bouger les choses : nous recherchons toutes les structures qui peuvent financer les différents temps de vie de l’enfant (école, domicile, loisir) et les instances qui participent aux prestations sociales (municipalité, département, région, assurance-maladie). Traditionnellement, ces financements couvrent des petits temps partiels. En les coordonnant, nous parvenons à des équivalents temps plein », explique le délégué général de Handisup 44, Patrice Fondain. L’association, qui a même réussi à réemployer 8 AVS après leurs 6 années légales à l’Éducation Nationale, compte aujourd’hui une vingtaine d’ETP, pour assurer 25 000 heures d’accompagnement par an. Handisup 44 couvre ainsi 1/3 de la demande d’accompagnement de la Loire-Atlantique. La preuve que les financements sont présents. « Pourquoi le gouvernement ne rassemble-t-il pas autour de la table tous les interlocuteurs qu’une petite association parvient à mobiliser sur le terrain ? » s’interroge Patrice Fondain.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9073