OBLIGATOIRE depuis 1997, le stage d’initiation en médecine générale pendant le 2e cycle reste très inégalement mis en place. L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) relevait récemment que seulement la moitié des carabins y ont accès (Le Quotidien du 7 mars 2012). « Sur les 36 UFR de France, 25 ne permettent pas à l’ensemble de leurs étudiants de réaliser ce stage. Et, parmi les facultés, la moitié propose un stage d’une durée inférieure à celle d’un stage hospitalier habituel », précise l’ANEMF. Pour renforcer l’attractivité de la spécialité et lutter contre les déserts médicaux, la faculté de médecine de Besançon a choisi la manière forte.
Les quelque 180 étudiants de toutes les promotions doivent réaliser ce stage de médecine générale pendant leur externat (de DCEM2 à DCEM4). « Ce stage, d’une durée de 6 semaines et demi, est réalisé à Besançon ou en périphérie chez deux praticiens de ville dans deux cabinets différents », explique Tristan Mekdade, étudiant à Besançon et secrétaire général de l’ANEMF. Un séminaire est organisé au milieu de ce stage pour permettre aux étudiants de partager leur expérience. « Pour faciliter l’accès à ces stages, la faculté rembourse une partie des trajets au-delà de 35 kilomètres et elle peut prendre en charge une partie du loyer s’il y en a un si la demande est formulée en amont », poursuit Tristan Mekdane. Selon l’étudiant, les bénéfices sont très importants pour la discipline. « Les carabins voient comment travaillent les médecins installés, explique le secrétaire général de l’ANEMF. Et à Besançon, les étudiants choisissent davantage la médecine générale que dans les autres villes lors du choix de la spécialité d’internat. »
La ministre de la Santé a récemment émis l’idée de rendre obligatoire un stage de médecine générale en zone sous dotée pendant le 2e cycle des études médicales. L’ANEMF et les internes de médecine générale (ISNAR-IMG) ont déjà indiqué que des « précautions » devraient être prises avant d’appliquer unilatéralement une telle disposition. Le nombre de maîtres de stage devra être suffisant. Les carabins et internes souhaitent par ailleurs qu’une prise en charge des frais liés à l’éloignement du terrain de stage (déplacement, hébergement) soit prévue.
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