Dans un contexte de reprise épidémique, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’élargir le périmètre des populations éligibles à une dose de rappel vaccinal aux 40 ans et plus. « Cette dose de rappel doit être réalisée à partir de six mois après la primo-vaccination avec un vaccin à ARNm », indique un communiqué diffusé ce 19 novembre.
L’instance s’est appuyée pour motiver son avis sur de nouvelles données en provenance d’Israël et des États-Unis. « Les données issues d’une étude observationnelle israélienne de grande envergure publiées dans le « Lancet » apportent de solides arguments en faveur d’une dose de rappel chez les personnes âgées de 40 ans et plus », précise la HAS.
Aux États-Unis, les autorités sanitaires ont donné ce 19 novembre leur accord à une 3e dose de vaccin anti-Covid pour tous les adultes entièrement vaccinés il y a au moins six mois. Au Royaume-Uni, la décision d’élargir les populations éligibles à une dose de rappel a été annoncée en début de semaine.
Des études en cours pour les tranches d'âges inférieures
Pour les tranches d’âge non concernées par ce nouvel avis, « les données et analyses disponibles ne permettent pas encore à la HAS de se prononcer », est-il précisé. Un modèle populationnel, en cours de construction par les équipes de l’Institut Pasteur, testera l’influence d’une dose de rappel sur la survenue de cas graves ou de décès ainsi que sur la dynamique épidémique, et les résultats alimenteront la réflexion de la Haute Autorité.
Concernant le vaccin à dose unique de Janssen, la HAS souligne que la dose supplémentaire de vaccin à ARNm recommandée « ne doit pas être considérée comme une dose de rappel mais comme une dose additionnelle » au schéma initial. Une dose supplémentaire avec le vaccin de Moderna doit ainsi être une dose pleine comme pour une primovaccination (le rappel se fait avec une demi-dose).
Vaccination des personnes infectées
La HAS revient par ailleurs sur la vaccination des personnes infectées. Si la vaccination est intervenue après l’infection, la recommandation reste l’administration d’une dose unique 6 mois après l’infection avec un vaccin à ARNm (pleine dose pour le Moderna). En cas de nécessités administratives, notamment pour se déplacer à l’étranger, la 2e dose n’est pas contre-indiquée.
Si l’infection est intervenue après un schéma vaccinal complet, la dose de rappel doit être effectuée 6 mois après l’infection. Si l’infection est survenue après une première dose, l’administration de la 2e dose est recommandée après une période de 6 mois, quel que soit l’âge et « quel que soit le délai de survenue de l’infection après une première dose ».
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