« Je ne lâcherai pas. » Honorine Musenga, mère de la jeune Naomi, décédée en décembre après un appel traité avec mépris par une opératrice du SAMU de Strasbourg, s'est montrée ferme lors d'une conférence de presse ce vendredi.
Elle réclame l'ouverture d'une information judiciaire pour que les causes et les responsabilités dans la mort de sa fille soient dévoilées. « Maintenant, nous insistons pour que cette enquête préliminaire cesse, que des mises en examen soient prononcées et qu'une information judiciaire soit ouverte », a déclaré Me Mohamed Aachour, l'un des avocats de la famille.
La procédure ouverte par le parquet de Strasbourg début mai ne permet pas à la famille ou à ses avocats d'accéder au dossier. « C'est inacceptable que l'on reste sur ce schéma d'enquête préliminaire », a indiqué Me Jean-Christophe Coubris, un autre avocat en charge de l'affaire.
Mercredi, l'IGAS a publié un rapport détaillant les circonstances du drame. Celui-ci pointe les dysfonctionnements du SAMU de Strasbourg en matière de régulation et le non-respect des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) et du référentiel de la Société française de médecine d'urgence (SFMU).
Alors que la ministre de la Santé affirmait hier qu'il n'y aurait pas d'autres sanctions à l'encontre de l'hôpital – le responsable du SAMU ayant démissionné –, l'AFP indique aujourd'hui qu'une procédure disciplinaire va être engagée contre l'opératrice du SAMU qui avait traité par le mépris l'appel de Naomi Musenga. « La justice doit continuer à faire son travail. J'aimerais que des responsabilités à l'intérieur de l'hôpital soient assumées », a affirmé le père de Naomi.
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