Cantonales, discrète partie de campagne

Les 20 et 27 mars, un tiers des Français seront appelés à voter pour le renouvellement des conseillers généraux. Si la campagne a été très discrète, le scrutin est historique puisque c’est la dernière fois que les représentants départementaux seront ainsi élus directement - après les prochaines élections territoriales de mars 2014, ils auront pour successeurs des conseillers territoriaux, qui siégeront à la fois au conseil général et au conseil régional. Cette élection aura aussi valeur de test puisque ce sera le dernier tour de chauffe avant l’élection présidentielle de 2012.

Seule la moitié des 4 045 cantons est renouvelée, soit 2 023 cantons des départements de métropole (hors Paris) et d’outre-mer. Il n’y a pas d’élections cantonales à Paris, car le territoire de la capitale recouvre aussi le département, c’est donc le conseil de Paris qui fait office de conseil général et de conseil municipal.

Depuis 1982, le conseil général est une collectivité territoriale autonome aux compétences propres et décentralisées. Elles comprennent notamment l’action sociale, la voirie, la construction et l’entretien des collèges, les transports scolaires, l’aide aux communes, les services d’incendie et de secours, l’aide économique, et la gestion d’un certain nombre d’équipements publics. Si la santé n’est pas directement du ressort des départements, le dossier est régulièrement abordé, ne serait-ce que sous l’angle de la démographie médicale et de l’accès de soins, ou de la problématique sociale et environnementale.

Le Dr Daniel Chasseing, généraliste à Chamberet (Corrèze), ville dont il est maire et où il exerce dans un cabinet de groupe, est candidat pour la sixième fois consécutive. Longtemps vice-président du conseil général, en charge des questions sociales, il n’est plus que « simple » conseiller général depuis une précédente élection partielle qui a vu basculer la majorité centriste de l’époque au profit du Parti socialiste. Le conseil général de Corrèze est dirigé depuis cette date par le socialiste François Hollande. Âgé de 65 ans, le Dr Chasseing explique au « Quotidien » les raisons de son engagement.