Castaner confirme le tiers payant pour tous au 1er décembre, des médecins prêts à la grève

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Publié le 13/07/2017
Christophe Castaner porte-parole du gouvernement

Christophe Castaner porte-parole du gouvernement
Crédit photo : AFP

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, est revenu ce jeudi matin sur le tiers payant généralisé dans l'émission « Bourdin direct » sur BFMTV-RMC, en confirmant que le dispositif serait bien mis en place le 1er décembre 2017 (sur la part obligatoire) comme prévu par la loi de santé.

Cette mise au point intervient plusieurs jours après les déclarations de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui avait dans un premier temps indiqué au « Quotidien » qu'elle voulait « éviter l'obligation de tiers payant » et qui a diligenté une enquête IGAS sur sa faisabilité, avant de tenir des propos beaucoup moins fermes sur France Inter. « C'est impératif d'aller vers un tiers payant généralisé », affirmait mardi Agnès Buzyn en direct.

« Vous me posez la question parce qu'il y a eu une hésitation, mais oui le tiers payant entrera en vigueur au 1er décembre », a affirmé Christophe Castaner.

« Hésitation corrigée »

« C'est notre objectif de le garantir, après c'est un peu compliqué avec les professionnels de santé qui s'en inquiètent, et on peut le comprendre, donc il faut leur garantir que ça se fera sans qu'ils perdent de l'argent et du temps. » Le porte-parole du gouvernement a également précisé qu'il y avait eu « une hésitation, que la ministre a corrigée elle-même ».

Cette mise au point n'a pas vraiment enchanté ni rassuré les médecins libéraux. L'Union française pour une médecine libre (UFML) a ainsi déclaré qu'elle préparait « une grève illimitée des médecins libéraux à partir du 1er décembre 2017 ».

Le président de la Fédération des médecins de France (FMF), le Dr Jean-Paul Hamon, avait ainsi déclaré lors de son Congrès que les médecins « ne voulaient pas du tiers payant ».

La loi de santé stipule que le tiers payant deviendra un droit pour tous les patients (sur la part obligatoire) à compter du 30 novembre 2017 mais elle ne prévoit pas de sanction contre les médecins qui ne l'appliqueraient pas.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr