Colère à l'hôpital : plusieurs syndicats de personnels veulent relancer la mobilisation

Par
Publié le 25/11/2016
greve

greve
Crédit photo : S. TOUBON

Reçue jeudi soir au ministère de la Santé par le directeur de cabinet de Marisol Touraine, à la suite de la mobilisation hospitalière du 8 novembre, l'intersyndicale CGT-FO-SUD n'a pas caché sa déception. 

« Les salariés de l'hôpital public sont dans un contexte d'épuisement professionnel, nous avons donc alerté le ministère une nouvelle fois de cette situation, explique Muriel Stivala, secrétaire générale de la CGT Santé et action sociale. Malheureusement, nous avons eu la même réponse, à savoir que le gouvernement partage notre constat, que la ministre réfléchit à la qualité de vie des soignants et qu'un groupe de travail va être créé. »

Cette réponse ne satisfait nullement l'intersyndicale, qui réclame davantage de moyens financiers et humains. Elle appelle à continuer le mouvement au premier trimestre 2017, avec des meetings dans plusieurs grandes villes françaises. « Nous voulons rallier le plus de monde possible dans le secteur hospitalier, quelles que soient les professions, nous donnerons plus de précisions sur ces actions le 13 décembre », précise Denis Basset, secrétaire général de la fédération FO-Santé.

Directeurs de soins mobilisés

Signe que le mouvement se veut le plus large possible, les directeurs des soins, qui manifestent mercredi prochain, y prendront également part.

« Les contraintes sont devenues insupportables. Le dialogue social se résume désormais aux seuls arbitrages du ministère qui veut nous faire boire l'austérité jusqu'à la lie », déplore Thomas Deregnaucourt, de l'Union fédérale des médecins, ingénieurs, cadres et techniciens (UFMICT) de la CGT.

À travers cette mobilisation l'intersyndicale santé entend aussi alerter sur les propositions jugées « offensantes » de certains candidats. « Nous ne sommes pas totalement surpris des propos François Fillon sur la fonction publique [suppression de 500 000 postes], et qu'il le dise en pleine mobilisation va nous aider, assure Muriel Stivala. C'est une provocation supplémentaire pour les personnels soignants des hôpitaux publics, déjà en sous-effectifs. »


Source : lequotidiendumedecin.fr