« Nous sommes au tout début de cette épidémie » du coronavirus en France, a averti ce mardi Emmanuel Macron, après une visite surprise au centre d'appel (15) du Samu de l'hôpital Necker-Enfants malades à Paris. « Il faut être clair, lucide », a-t-il répété, alors que des mesures de protection ont été renforcées à l'Élysée autour de lui. L'un de ses plus proches collaborateurs, son directeur de cabinet Patrick Strzoda, qui a été au contact d'un cas positif, a ainsi été prié de télétravailler chez lui.
La première ligne tient « avec courage »
Interrogé sur le passage à la phase 3 des mesures de protection en France, le chef de l'État a expliqué que les mesures seraient différenciées sur le territoire. « Je pense qu'il ne faut pas considérer qu'il va y avoir à un moment donné dans notre pays une grande bascule où tout va changer. Il faut qu'on reste extrêmement adaptable et à chaque moment selon la différenciation des territoires », a-t-il expliqué en lançant des appels au civisme individuel.
Il a surtout adressé un long message de soutien et de reconnaissance au personnel médical et notamment celui du 15, submergé d'appels. « Nous avons vu des femmes et des hommes extraordinairement motivés, courageux, qui sont sur le pont et en première ligne. (...) Cette première ligne, elle tient avec courage, avec intelligence, avec mobilisation depuis plusieurs semaines », a-t-il déclaré en hommage aux soignants.
Côté organisation, le chef de l'État a voulu préciser (ajuster ?) la doctrine en soulignant que, dans les territoires où le virus circulait déjà activement, les personnes présentant des symptômes « les plus légers » devaient aujourd'hui penser à consulter leur « médecin traitant » de ville, le cas échéant par téléconsultation, plutôt que d'appeler le 15.
« Vous avez des médecins généralistes qui sont tout à fait compétents, qui sont pleinement mobilisés qui participent de cet effort général, il est important dans ces département aujourd'hui touchés par l'épidémie de ne pas les oublier et pouvoir les appeler en première intention. Ils vont pouvoir répondre (...), vous orienter (...) ou vous amener en consultation et traiter votre cas. » Une façon claire de rééquilibrer les flux d'appels en zone épidémique où les SAMU font état d'une très forte sollicitation depuis plusieurs jours.
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