Près de 1 900 personnes sont décédées à domicile du Covid-19 entre le 1er mars et le 31 mai, selon des données encore provisoires mais très attendues de l'INSERM, car elles viennent compléter le chiffre des décès à l'hôpital et en EHPAD.
Selon le Centre d'épidémiologie sur les causes de décès (CépiDc) de l'INSERM, 1 871 certificats de décès de personnes mortes à domiciles portent la mention de Covid-19 sur ces trois mois, avec un pic en avril (1017, vs 609 en mars, et 245 en mai).
Pour 979 d'entre eux, l'infection par le SARS-CoV-2 a été confirmée, tandis que dans les 892 autres cas, il s'agit de « suspicions de Covid-19 », à une période où les tests de dépistage virologiques n'étaient pas réalisés systématiquement sur tous les malades, détaille le CépiDc sur son site Internet.
Données provisoires
Ces données sont encore incomplètes, avertit le centre, car la réception et le traitement des certificats de décès sont encore en cours.
Le CépiDc comptabilise - toujours provisoirement - près de 10 000 décès en EHPAD et maison de retraite (9 890), et 20 219 décès dans les établissements de santé (hôpitaux et cliniques). La très grande majorité se concentre dans le public (16 532 vs 3 687 dans le secteur privé).
L'âge moyen au décès était d'environ 83 ans, précise le CepiDc.
30 544 décès selon Santé publique France, sans compter le domicile
De son côté, Santé publique France recense 30 544 décès au 25 août à partir des données transmises par les établissements de santé et par les établissements médico-sociaux. Dans le détail, les décès hospitaliers représentent les deux tiers de cette mortalité (20 038).
Ces chiffres confirment les premières estimations de Santé publique France. Mais ils ne prennent pas en compte les décès à domicile, une lacune qui commence ainsi à être comblée par les données du CépiDc. Ils ne disent rien nous plus du profil des patients, que les travaux de l'INSEE renseigne davantage, notamment en mettant en lumière la surmortalité des minorités ethniques.
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