Des « mesures supplémentaires » pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 dans « les territoires les plus touchés », l’Île-de-France et les Hauts-de-France, seront annoncées jeudi pour « une application dès ce week-end », a déclaré le porte-parole du gouvernement. De nouvelles restrictions ne sont en revanche pas envisagées à ce stade en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a ajouté Gabriel Attal.
D’ici là, « des concertations seront menées dans les régions concernées et dans leurs départements limitrophes, pour recueillir l’avis des élus sur les mesures envisagées », a-t-il ajouté à l’issue du conseil des ministres et d’un nouveau conseil de défense sanitaire.
C’est le Premier ministre Jean Castex qui dévoilera ces nouvelles mesures. L’hypothèse d’un reconfinement le week-end a été évoquée pour la région francilienne comme c’est déjà le cas dans les agglomérations de Nice, Dunkerque et dans le Pas-de-Calais
« Il est évident que s’il n’y a pas de restrictions significativement plus importantes, on n’arrivera pas à diminuer la pression sur les hôpitaux », indiquait ce mardi au « Quotidien » le Pr Rémi Salomon, président de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). « Le risque, c’est de faire durer la troisième vague beaucoup plus longtemps », prévenait-il tout en craignant qu’un confinement le week-end ne suffise pas à faire baisser la pression épidémique.
« J’ai appelé à ce que le reconfinement immédiat et total, même au niveau d’une ou deux régions, ne soit pas un tabou. On ne doit pas chercher à y échapper par des palliatifs », a pour sa part déclaré le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, après avoir été reçu par Emmanuel Macron mardi soir.
Des familles réticentes
Pour retarder le confinement, le gouvernement avait misé sur les déprogrammations et le transfert de patients Covid-19 d’Île-de-France vers d’autres régions. Or, seuls dix patients ont été transférés hors d’Île-de-France en 3 jours, a expliqué ce mercredi le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, ajoutant qu'« à peine plus 10 % » des malades hospitalisés en réanimation étaient « suffisamment stables » pour cela. « Et, sur ces 10 %, il y a un taux de refus de famille qui est un peu plus élevé qu’au printemps », a détaillé Martin Hirsch sur RTL.
« Aujourd’hui, il y a autant de patients en réanimation qu’il y en avait au sommet de la deuxième vague, c’est-à-dire, en Île-de-France, un peu plus de 1 000/1 100 patients », a regretté le patron de l’AP-HP. « Si on se projette dans 2 semaines, fin mars, on pense, sans que la tendance s’accélère ou se ralentisse, elle ne se ralentira pas, qu’on aura entre 1 700 et 2 100 patients. Et si je mets une semaine de plus, c’est-à-dire si je vais au 6 avril, on passe entre 2 000 et 2 800 patients en réanimation. »
Selon la Direction générale de la santé, des transferts au compte-gouttes, par voie aérienne, de patients Covid de l’Île-de-France se poursuivront cette semaine et d’autres, par train sanitaire, pourront avoir lieu la semaine prochaine vers les régions de l’ouest.
Mais ce mercredi, la déléguée générale de la FHF dressait un bilan très mitigé en Île-de-France. « Lundi, mardi et mercredi, 6 patients par jour devaient être transférés et un train avec 24 patients devait être armé pour jeudi. Mais nous savons aujourd’hui que ces évacuations sont largement freinées, et le train fortement compromis », a déclaré Zaynab Riet.
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