En pleine pandémie de Covid-19, des experts en robotique imaginent déjà ce que pourrait être une gestion de crise épidémique assistée par des machines.
Robots de désinfection des surfaces par ultraviolet, robots pour la mesure des signes vitaux et les prélèvements, vidéosurveillance et reconnaissance faciale pour identifier les contacts d’une personne contaminée, drones pour le transfert des prélèvements et la délivrance des traitements ou encore robots sociaux pour rompre l’isolement et maintenir la santé mentale en temps de confinement.
Dans un éditorial publié dans « Science » (1), ces spécialistes listent les usages possibles de la robotique pour réduire l’exposition des soignants à un pathogène et constatent que la Chine a exploré certaines de ces solutions pour combattre l’épidémie de Covid-19.
Dans la suite des travaux américains pendant l’épidémie d’Ebola (2), ils identifient plusieurs domaines d’application de la robotique dans la gestion d’une crise épidémique.
À côté des usages utiles au maintien de l’activité économique, les auteurs voient la robotique comme un appui pour « les soins cliniques (télémédecine et décontamination, etc.), la logistique (livraison et manipulation de déchets contaminés, etc.) et la reconnaissance (contrôle du respect des quarantaines volontaires) », précisent-ils, notant judicieusement qu’« il est important cependant d’introduire des règles appropriées pour respecter la vie privée ».
Certaines technologies sont déjà suffisamment matures, selon eux, pour que les robots « développés pour assumer les tâches ennuyeuses, sales et dangereuses » remplissent des missions en temps d’épidémie. Mais, regrettent-ils, « les financements pour des recherches multidisciplinaires, en partenariat avec les agences et les industriels, pour répondre à ces cas d’usages restent limités ».
(1) Guang-Zhong Yang, et al. Science Robotics. 26 mars 2020. DOI: 10.1126/scirobotics.abb5589
(2) En 2015, pendant la crise d’Ebola, des ateliers ont organisés par le Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche et la Fondation national pour la science.
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