Les femmes qui ont accouché en 2009 – et donné naissance à 790 000 enfants en métropole – avaient 30 ans tout juste en moyenne, contre 29,9 ans l’année précédente, selon une étude publiée par l’INED (Institut national d’études démographiques). L’âge moyen à la maternité a ainsi atteint un record, si l’on excepte la parenthèse de la première guerre mondiale. Sur la période récente, il n’a cessé d’augmenter depuis 1977 : cette année-là, les femmes qui ont accouché avaient en moyenne 26,5 ans et avaient leur premier enfant à 24 ans (28 ans aujourd’hui).
Avec 1,99 enfant par femme en 2008, la France reste parmi les pays européens les plus féconds, dépassée seulement, dans l’UE, par l’Irlande (2,10). Les moins féconds sont l’Autriche (1,41) et l’Allemagne (1,38). Mais c’est aux Pays-Bas (taux de fécondité de 1,77) que les maternités sont les plus tardives (31,1 ans).
Le retard des maternités va-t-il se poursuivre ? Gilles Pison, auteur de l’étude (« Populations & Sociétés » n°465) estime qu’il n’est pas exclu que l’âge moyen à la maternité atteigne 31 ans, voire plus, comme aux Pays-Bas. Mais il est peu probable, ajoute-t-il, qu’il augmente jusqu’à 35-40 ans. Pour des raisons essentiellement biologiques, bien sûr, et parce que, malgré le recours à l’aide médicale à la procréation, les naissances après 40 ans, bien qu’en hausse, restent rares (4 %) du total. À moins « de faire sauter le verrou de la ménopause pour toutes les femmes », perspective qui relève encore, selon Gilles Pison, « de la démographie-fiction ».
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