Anne Hidalgo a annoncé mercredi 11 mai le lancement d'un recours en annulation et d'un recours en responsabilité devant la justice européenne pour contester la décision de la Commission européenne, confirmée fin avril, d'augmenter les seuils autorisés d'émissions diesel.
La maire PS de Paris invite 19 autres maires de grandes villes d'Europe à s'associer contre cette augmentation de 110 % des seuils autorisés d’émissions d’oxydes d’azote (NOx, surtout émis par le diesel) qui s'apparente selon elle à un « permis de polluer » européen. En mars dernier, 20 villes dont Paris, Madrid, Athènes, Milan, Stockholm, Vienne ou Amsterdam, avaient déjà signé une pétition en ce sens, depuis appuyée par près de 128 000 personnes.
De son côté, l'association 40 millions d'automobilistes (40MA) envisage une action collective contre la Mairie de Paris afin d'obtenir en justice une compensation pour la perte de valeur des voitures interdites de circulation à terme dans la ville.
À partir du 1er juillet, en effet, les voitures essence ou diesel mises en service avant le 1er janvier 1997, considérées comme trop polluantes, ne seront plus autorisées à circuler intra-muros entre 8 heures et 20 heures en semaine. La ville interdira ensuite progressivement des véhicules plus récents. En 2020, les voitures immatriculées avant le 1er janvier 2011 seront soumises aux mêmes restrictions.
Anne Hidalgo est candidate à la présidence du C40 (Cities Climate Leadership Group), un réseau de villes qui fédère 83 des plus grandes villes du monde pour lutter contre le dérèglement climatique.
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